• L’histoire est le récit des hommes du passé. Elle commence avec l’invention de l’écriture par les Mésopotamiens, vers 3300 avant J.-C. Pour la période antérieure à cette découverte, qui commence avec l’apparition de l’homme sur Terre, on parle de préhistoire (« avant l’histoire »). À QUOI SERT L’HISTOIRE ? Connaître les civilisations passées L’histoire sert à connaître les civilisations passées : les événements qu’elles ont vécus, leur identité, leur culture, leur évolution, leurs découvertes. Par exemple, il est intéressant de savoir que les Mésopotamiens ont inventé l’écriture, que les Égyptiens ont mis en place une architecture complexe, que les Grecs ont été les premiers à tester la démocratie comme système politique, que les Arabes ont découvert la notion du zéro, etc. En connaissant l’histoire, l’homme se forge une mémoire plus étendue que la sienne propre. C’est ce que l’on appelle la mémoire du passé, la mémoire collective, la mémoire de l’humanité. Fort de cette seconde mémoire, il peut être plus attentif à l’histoire qui se crée autour de lui. Prendre conscience des héritages communs L’histoire sert aussi à prendre conscience des héritages communs. Les civilisations naissent, se développent, disparaissent. Elles entrent en contact les unes avec les autres ; de ces relations naissent des échanges (commerciaux, culturels, etc.). Certaines civilisations ont laissé leur empreinte, un héritage pour les hommes qui leur ont succédé. Par exemple, les hommes de la Renaissance ont laissé en héritage leur littérature (comme les œuvres de Pierre de Ronsard) et de somptueux châteaux (comme à Chenonceaux ou à Chambord). L’héritage peut également être au cœur d’une même civilisation : les premiers Québécois sont des Français qui se sont installés dans le Nouveau Monde. Aujourd’hui, la trace la plus évidente de la culture commune entre ces deux peuples est la langue française. COMMENT APPREND-ON L’HISTOIRE ? Souvent, lorsque l’on raconte ou lorsque l’on apprend l’histoire, c’est de l’histoire des grands États dont il est question : par exemple, l’histoire du royaume de France durant le règne de Louis XIV ; on y apprend l’histoire du Roi-Soleil, de sa cour, de ses conquêtes, de son peuple, etc. Cependant, certains événements ou certaines civilisations (très connus des historiens) ont eu une importance telle dans l’évolution de l’homme qu’ils servent de point de repère dans la chronologie générale de l’histoire. La préhistoire : de l’apparition de l’homme à 3300 avant J.-C. L’étude de la formation de la Terre, des dinosaures ou de l’évolution de l’homme sont des disciplines des sciences. En revanche, les premières découvertes faites par l’homme, comme le feu ou les outils, appartiennent à la préhistoire. La préhistoire (avant l’histoire) prend fin avec l’invention de l’écriture, vers 3300 avant J.-C. L’histoire ancienne : de 3300 avant J.-C. à 476 après J.-C. L’invention de l’écriture est un événement majeur de l’humanité : c’est l’événement qui marque le début de l’histoire. À partir de cette découverte, de grandes civilisations se sont développées. Si les mieux connues ont vécu autour de la mer Méditerranée (les Mésopotamiens, les Égyptiens et, un peu plus tard, les Grecs et les Romains), d’autres ont été également importantes, comme les Celtes, les Chinois ou les Amérindiens (les Indiens d’Amérique). La chute de l’Empire romain en 476 après J.-C. marque une nouvelle rupture dans le temps : c’est la fin des prestigieux empires méditerranéens. On a coutume de dire que toute cette période correspond à l’histoire ancienne, également appelée l’Antiquité. L’histoire médiévale : de 476 à 1492 Après la chute de l’Empire romain débute une nouvelle ère durant laquelle l’Europe prend une place prépondérante. De nombreux peuples venus de l’Est s’y installent à la suite d’un vaste mouvement de migrations (connu sous le nom de Grandes Invasions). Ils s’enrichissent culturellement de l’héritage laissé par les Romains et fondent leurs propres royaumes : les royaumes franc, wisigoth, anglo-saxon, etc. Cette période est l’âge d’or de la féodalité. Les grandes civilisations européennes d’aujourd’hui ont émergé à cette époque. On appelle cette période l’histoire médiévale, ou le Moyen Âge. L’histoire moderne : de 1492 à 1789 En 1492, la découverte par les Européens d’un nouveau continent (l’Amérique) marque une nouvelle rupture dans l’histoire. La vision du monde en est bouleversée. Les États européens commencent à s’étendre en colonisant des terres sur les continents américain et africain. Ils affermissent aussi leur pouvoir à l’intérieur de leur royaume (l’expérience de l’absolutisme par exemple). Cette période est appelée l’histoire moderne (en France, on parle d’Ancien Régime) ; elle débute par la Renaissance et se termine avec le siècle des Lumières. L’histoire contemporaine : depuis 1789 La fin du xviiie siècle voit le bouleversement de l’ordre politique établi. En Amérique, les colonies britanniques proclament leur indépendance en 1776 : c’est la naissance des États-Unis. En France (et plus largement en Europe), c’est l’année 1789 qui marque la rupture : pour la première fois, le peuple prend conscience de sa force, réclame et obtient le droit à la parole. À partir de cet événement (la Révolution française), on parle d’histoire contemporaine. Pendant le xixe siècle, les peuples d’Europe et d’Amérique latine luttent à leur tour pour leurs droits ; c’est un siècle de révolutions et de création des États actuels (par exemple l’Italie et l’Allemagne d’aujourd’hui sont nées au xixe siècle). Le xxe siècle est le siècle de l’internationalisation : les guerres, l’économie, la communication, tout est devenu mondial. Aujourd’hui, nous vivons encore dans cette période de l’histoire, dite contemporaine, même si nous n’avons plus grand-chose à voir avec les sans-culottes de la Révolution. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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